La "matière première" de Démonium provient du patrimoine de la peinture du 15e au 20e siècle.

Grâce à des manipulations infographiques, on découvre aujourd'hui un tout autre visage à cette galerie de portraits aux canons anatomiques originellement normatifs. Comme si le pinceau du peintre avait fixé inconsciemment une malédiction dissimulée dans la toile.

Sous les apparences sages et innocentes, les figures dignes et les poses altières, se révèle soudain un monde d'une effarante noirceur.

Derrière les enluminures, suinte la souffrance des cachots. Les impostures dénoncées, les notables et nobliaux rejoignent les roturiers et les saints aux auréoles enclavées dans une même sauvagerie bestiale.

Les nus basculent dans la pornographie, de l'exhibitionnisme jusqu'à l'orgie intégrale. L'infirmité y est magnifiée, voire adorée. Une laideur viscérale relie toutes les perversions et les vices.

Même les enfants renvoient l'ignominie des adultes, crétins ou trisomiques, souvent réduits à des foetus monstrueux manipulés et exposés comme des icônes.

Dans ce musée des horreurs ou cabinet de curiosités, chaque oeuvre déploie désormais crûment tous les défauts et bas instincts :
veulerie, fourberie, démence,
vulgarité, flatterie et flatulences!...

Salle1
boutsalle2
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Aux chiens de faience